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Mon revenu est-il suffisant pour financer mon projet d’installation d’un robot de traite ?

Tanguy Bodin, consultant en Projets & Stratégie, nous partage l'expérience d'un éleveur laitier ayant réalisé un audit Projets & Stratégie. Il souhaite moderniser son exploitation avec l’installation d’un robot de traite et réorganiser sa main d’œuvre pour améliorer ses conditions de travail tout en maintenant sa rentabilité.

Modernisation d'une exploitation agricole

Située Sud Loire cette exploitation mixte de lait et hors sol, gérée par un agriculteur et son père salarié, vise à moderniser ses infrastructures en anticipant le départ à la retraite du père tout en assurant la rentabilité et l’efficacité de l’exploitation.

Une main-d'œuvre fragile

L'exploitation comprend un associé et 2.4 UMO salariés : un salarié à temps plein (le père) qui partira à la retraite en 2026, deux apprentis à mi-temps, et le recours au service de remplacement. Cette situation crée une instabilité qui complique la gestion quotidienne.

Une charge de travail importante

Avec 87 hectares, l'exploitation produit 660 000 litres de lait avec près de 80 vaches Prim’holstein. La charge de travail est très lourde, avec un temps de travail annuel pour l’exploitant de 3 400 h, soit en moyenne de 66 h par semaine.

Une exploitation techniquement et économiquement saine

L'exploitation est financièrement saine avec des indicateurs économiques proches des repères Seenovia. En 2022, le revenu disponible était de 165 000€, avec un taux d'endettement de 21% (risque faible).

Du côté des performances technico-économiques de l’atelier, elles sont globalement dans les objectifs attendus, même si la marge brute de 297€/1000l est inférieure de 14€/100l à la moyenne Seenovia (311€/1000l). Des pistes d’amélioration du système existent pour augmenter l’EBE de plus de 14 000 €. Un plan d’actions a été convenu avec l’éleveur :

ACTIONSOBJECTIFSGAINS
Suivi du coût alimentaire mensuelAméliorer l’efficacité des concentrés
pour atteindre 220 g/l de lait
6 900 € d’EBE
Suivi des croissances avec la peséeRéduire l’âge au 1er vêlage de 27 à 26 mois1 100 € d’EBE
Génotypage, sexage et croisement viande
avec la méthode GATTACA
Baisser le taux de renouvellement de 37% à 30%3 300 € d’EBE
Ajustement du nombre d’animaux pour diminuer la surcharge du bâtiment, évolution de l’état sanitaire du troupeau Baisser la mortalité des vaches
et améliorer le prix de vente des vaches de réformes
3 300 € d’EBE

Viabilité technico-économique du projet

Les défis majeurs concernent la gestion de la main-d'œuvre et l'optimisation des conditions de travail. L'agriculteur envisage d'installer un robot de traite et d'embaucher l’apprenti en tant que salarié à temps plein. Son objectif avec cette nouvelle organisation serrait de vivre de son métier avec un prélèvement de 2 000€/mois, de pouvoir partir en vacances une semaine dans l’année et pouvoir s’absenter un WE par mois. Dans l’audit Projets & Stratégies des simulations ont été faites par Tanguy BODIN afin d’évaluer la faisabilité technico économique de son projet.

Simulation et projection

Investissement pour l'installation de son robot de traite

L'investissement nécessaire pour l'achat du robot et l'aménagement des bâtiments est estimé à 200 000 €.

Impact technique

Le choix a été fait par l’éleveur de diminuer son nombre de vaches, pour permettre de baisser la surcharge du bâtiment, de ne pas trop saturer le robot au démarrage et pour plus de souplesse de travail. Ce choix est possible grâce à la bonne santé économique du troupeau. Le volume de lait produit se maintiendrait globalement au robot malgré la baisse du nombre de vaches présentes.

Impact économique

Les résultats économiques de la simulation avec une mise en place du robot de traite à partir d’avril 2026 induisent un EBE après main d’œuvre en moyenne de 111 000 €. Le besoin en prélèvement privé serait atteint et le projet permettrait une marge de sécurité annuelle en moyenne 23 500 €, soit 21 % de l’EBE.

Différentes hypothèses ont été simulées pour anticiper une baisse du prix du lait ou une dégradation de la production laitière. Celles-ci permettent de montrer la résilience du projet de l'éleveur avec une marge de sécurité positive même à un prix de 390 €/1000 l.

Impact sur le travail

En 2026, le père de l’éleveur actuellement salarié partirait à la retraite. Un de ses apprentis serait embaucher à temps complet. Le nombre d’UMO passerait de 3.4 à 2.7. Malgré cela, avec la mise en place du robot de traite et la baisse du cheptel laitier, l’impact « travail » du projet serait positif. Le volume d’activité ramené à la semaine passerait de 66 à 60 h, soit une baisse d’1 heure par jour pour l’éleveur.

L’embauche d’un salarié supplémentaire serait réaliste d’un point de vue économique mais nécessiterait un prix du lait payé a minima de 430 €/1000 l mais sans marge de sécurité. D’un point de vue travail, cela réduirait le volume d’activité à 53 h/semaine soit 2700 h ce qui se rapproche de l’objectif de 2500 h/UMO.

Un plan d’actions pour conforter le projet

Au-delà de la simple étude technico économique, l’audit Projets & stratégie propose un plan d’actions pour lancer le projet sur des bases solides. Tanguy Bodin, lors de la remise des résultats a convié la Conseillère d’élevage, qui sera présente dans le suivi de l’exploitation et pourra accompagner l’éleveur dans le suivi de son plan d’actions. Dans les préconisations faites on retrouve le rdv avec un géobiologue pour définir l’insertion du robot de traite dans le bâtiment et optimiser les performances du robot, des visites d’autres exploitations robotisées pour choisir le type de robot qui convient à l’exploitation, la poursuite de l’analyse de la marge sur coût alimentaire…

Pour conclure, le projet de l’éleveur répond à ses objectifs. Le premier est de réduire l’astreinte avec la mise en place d’un robot de traite et de pouvoir se libérer le week-end et a minima une semaine de vacances par an avec la future embauche de l’apprenti. Celui-ci a été impliqué lors de la restitution du projet et une organisation sera à trouver avec lui. Le second objectif qui est de se prélever 2000 €/mois ce qui semble réaliste vue la simulation réalisée et la matrice de gain. La mise en place pratique avec le plan d’actions du projet sont les prochaines étapes pour l’éleveur.

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