Ayant occasionné des dégâts assez significatifs par le passé (2006 avait été une année avec des dégâts sans précédents), elle se redéveloppe petit à petit depuis 2012-2013, dernières années plutôt humides. En parallèle de suivis piégeages auxquels nous participons d’année en année pour bien détecter les vols, dans le cadre du BSV Pays de la Loire, nous incitons à protéger contre ce ravageur.
En 2017, le retour d’enquêtes de 150 agriculteurs des départements 44, 53 et 72 suivis en groupes cultures reposant sur 4 180 ha de maïs ensilage et 430 ha de maïs grain montrent un gain moyen de 1,1 tonne MS/ha de fourrage et +16,1 qx/ha de maïs grain lorsque les parcelles ont été protégées.
Pour 2018, le conseil ira encore préférentiellement sur une lutte chimique en végétation. Avec un coût moyen du produit de 20 à 30 €/ha au stade limite passage tracteur, ou en enjambeur jusqu’au 10 juillet (compter environ 20 € de plus à l’ha en prestation), les résultats sont beaucoup plus concluants qu’avec les trichogrammes. Pour de faibles infestations cette technique biologique (mouche qui parasite les larves de pyrales) est satisfaisante mais nettement plus aléatoire pour des infestations plus conséquentes. Le coût par ha est du même ordre sans compter le temps d’application (15 à 25 diffuseurs /ha).
Peut-on compter sur la rudesse de l’hiver 2018 pour diminuer les populations ? A priori non, les pyrales sont capables de résister dans les cannes de maïs au-delà de -25°C… La vigilance sera donc encore de mise cette année. L’ajout de sucre en végétation sera encore testé cette année en pulvérisation, il permettrait de diminuer aussi les infestations...
Arnaud COZANNET
Gilles CROCQ
Agronomes