Jacky MALHERBE
GAEC MALHERBE
Nort sur Erdre (44)
150 Prim’Holsteins
Pourquoi investir en fin de carrière ?
« Nous arrivons sur les 10 dernières années de notre carrière, sans reprise prévue pour le moment. Quand il n’y a pas de succession, c’est un frein à la motivation et à l’investissement dans de nombreuses fermes ! Notre problématique N°1 c’est le temps de travail et notre réflexion initiale était d’arrêter la production laitière. Cependant nous ne savions pas quelle activité développer et il nous aurait fallu investir. Alors nous nous sommes dit « pourquoi ne pas investir dans l’automatisation ? ».
Quelle a été votre démarche ?
« Nous avons tout d’abord visité plusieurs exploitations équipées de robots de traite, et de différentes marques de robot. Ensuite, nous savions que Denis DENION était consultant robot à Seenovia. Nous lui avons fait appel pour savoir si nous étions « robot compatibles ». La technologie ne nous poserait pas de problème : nous sommes, par exemple, équipés du guidage sur les tracteurs depuis 20 ans. Le temps de présence nécessaire autour du troupeau ne serait pas non plus un problème car nous sommes toujours sur place. Notre seule crainte c’est le caractère amplificateur du robot. Quand ça va mal, s’il y a un problème de cellules et mammites par exemple, le robot l’amplifie. Ce qui nous rassure tout de même c’est que nous sommes réactifs, ce qui veut dire qu’on devrait réagir suffisamment tôt en cas d’alerte ! »
Et vous êtes « robot compatibles » ?
« La conclusion Denis a été que nous pouvions envisager le robot de traite sur notre exploitation. En tant qu’expert, il nous a donné les points clés essentiels de réussite d’un projet robot : l’implantation, les points d’eau, l’espace nécessaire entre les stalles… et il nous a conseillé un géobiologue. Heureusement, car ce dernier a diagnostiqué que l’emplacement initialement prévu pour les robots était sur une zone géophysique perturbée. Il est donc préférable de les déplacer. »
Le projet est-il économiquement viable ?
« J’avais entendu parler des études que Seenovia proposait. Nous avons alors fait appel à Frédéric TATTEVIN, consultant Projets & Stratégie chez Seenovia car nous ne voulons pas nous « planter ». Nous voulions savoir si financièrement ça passait, et nous voulions aussi un dossier à présenter aux banques. Je suis au Crédit Mutuel et au Crédit Agricole. Je sais qu’elles apprécient les études de projets de Seenovia : une approche technique et économique complète qui tient compte de la réalité de notre situation et permet de faire des projections réalistes. Aujourd’hui nous produisons 1,1 millions de litres alors que notre contrat est de 1,3 millions. Notre projet tient la route même avec 200 000 litres de sous-réalisation, ce qui nous rassure car avec les robots nous devrions produire la totalité de la référence.»
Où en êtes-vous de votre projet ?
« Nous avons fait le choix de Lely car nous voulons à la fois un robot de traite et un robot d’alimentation. Pour la traite nous avons hésité avec Delaval, mais le Vector a fait pencher la balance. Actuellement, nous sommes en cours de réflexion entre un achat, un contrat de location et/ou du leasing. C’est une pratique qui existe aux Pays Bas mais pas en France pour l’instant.
Nous avons également une table ronde entre nous, Seenovia, Lely et la banque, un an après l’installation, pour faire un point de situation. Aussi, nous avons défini avec Denis DENION un protocole de suivi spécifique, en partie en commun avec Lely, avant l’installation du robot, à sa mise en route et ensuite tout au long de la première année d’utilisation. Ainsi, par exemple, il est préférable de faire du parage préventif 2 mois avant l’installation d’un robot. Nous avons déjà fait appel à MSB pour parer toutes nos vaches ! »