Les affections podales, constituent, par leur fréquence et leur importance économique la troisième maladie en élevage bovin laitier.
Chez la vache laitière, quatre maladies principales sévissent dans les troupeaux :
- La fourbure subaiguë
- Le fourchet (dermatite inter digitée)
- La maladie de Mortellaro (appelée dermatite digitée).
- Le panaris peut être ajouté à la liste, mais il sévit plus sous forme de cas ponctuel sur une courte période de l’année.
La qualité de la corne produite (pousse de 5 mm/mois) dépend beaucoup de ces facteurs métaboliques et alimentaires, il faut donc éviter tout déséquilibre dans la ration.
Amaigrissement – Acidose et Nutrition Minérale : des facteurs clés pour la santé du pied.
- L’amaigrissement du début de lactation entraine un amincissement du coussinet graisseux : les vaches maigrissent puis boitent, … et non l’inverse.
- L’acidose métabolique associée à la fourbure, modifie la circulation sanguine du pied. La gestion des transitions est essentielle.
- Les primipares sont les plus à risque : fragilité osseuse et des tendons.
Les points clés à retenir pour orienter favorablement la santé des pieds via la minéralisation des vaches :
- Distribution d’un aliment minéral de bonne qualité et en quantité suffisante : l’étude détaillée des étiquettes et la simulation dans un logiciel de rationnement, sont essentiels pour appréhender ces 2 notions.
- Vérifier au minimum une fois par mois si les quantités qui sont théoriquement prévues, sont toujours les bonnes.
- L’apport d’oligo-éléments Chélatés, est une assurance nutritionnelle supplémentaire pour prévenir les problèmes de Mortellaro.
- N’hésitez pas à renforcer vos apports sur les animaux à très fort potentiel, notamment en début de lactation : une vache qui produit 40 à 50 L de lait aura besoin de 400 gr de minéral, quand le troupeau moyen aura besoin de 200gr/jr. La minéralisation individuelle, quand elle peut être réalisée, est un atout majeur pour la santé des pieds (via les DAC, ou les aliments minéralisés).
L’alimentation a une place prépondérante mais n’est pas le seul élément à améliorer pour maintenir une bonne qualité des pattes. La génétique, le confort et l’environnement ont aussi des rôles importants à jouer pour que les vaches aient de bons aplombs.