Les vaches réduisent naturellement leur ingestion, d’autant plus si la qualité des fourrages n’est pas maîtrisée. Il est fondamental de tout mettre en oeuvre pour s’assurer de la conservation des fourrages en périodes de fortes chaleurs à savoir : tassage maximal lors de la récolte, recours à une Bâche hermétique à l’air pour favoriser l’acidification et éviter les reprises de fermentations, emploi de conservateurs sur les fourrages à risques et ajustement du mode de distribution : en 2 fois par jour avec 70 % le soir (ration plus fraiche la nuit) et/ou utilisation de stabilisateurs de fourrages (sels d’acides). Concernant la ration distribuée, il est primordial de surveiller les niveaux d’ingestions et de vérifier les concentrations énergétiques et protéiques dans vos rations.
La consommation d’eau en forte hausse engendre des pertes importantes en Electrolytes via les urines et la transpiration. Il est donc important de veiller à offrir un accès à une eau propre de façon non limitante (10 cm d’abreuvoir par VL présentes), d’augmenter la minéralisation de l’ordre de 20 % et d’envisager l’apport de levures vivantes pour stimuler l’ingestion. Vous pouvez également présenter du Bicarbonate de Sodium en libre-service pour assurer un rôle tampon au niveau du rumen ou opter directement pour une solution spécifique enrichie en Bicarbonate de Potassium tel que le Thermo’San.
Dans les élevages robotisés, les jours de fortes chaleurs perturbent la circulation des vaches. Pour les éleveurs c’est la double peine : il y a comme en traite traditionnelle une baisse de lait, mais les irrégularités de passage au robot impactent la qualité du lait. Dès 22°C avec une hygrométrie supérieure à 55-60%, les vaches commencent à souffrir. La ventilation naturelle ou assurée par des ventilateurs est absolument essentielle car elle abaisse le « ressenti » de plusieurs degrés et contribuent donc pleinement à maitriser le stress thermique. Les bovins sont des insuffisants respiratoires, si on ajoute trop d’humidité dans l’air on va mettre les animaux dans une situation encore plus inconfortable. Il faut donc piloter la brumisation selon l’hygrométrie. Les micros gouttes (pression 100 bars) en suspension permettent de baisser la température de l’air. L’aspersion (4-5 bars) produit de plus grosses gouttes qui vont mouiller l’animal et avec de la ventilation, cela le refroidit. Des temporisations sur les pompes sont nécessaire dans les deux cas. Attention au nombre de translucides sur le toit ! En effet, l’impact du rayonnement solaire sous une translucide, provoque une élévation de la température au sol de plus de 10°C. Ne pas nettoyer les translucides salies par le temps, cela limitera le réchauffement du bâtiment.
La gestion de l’ambiance du bâtiment, de la nutrition avec un abreuvement non limitant apporteront ensemble des résultats satisfaisants.