Il faut tout d’abord décider du bon moment et pour se faire, il est nécessaire de faire faire des échographies afin de connaître le stade de gestation, de prévoir les dates de mises-bas et par rétroaction la / les dates de tarissement (pour rappel une durée de tarissement de 60 jours est préconisée). Après quelques mois passés à essayer de leur faire reprendre de l’état ce serait dommage de tout gâcher en faisant perdre aux chèvres ces réserves corporelles difficilement (et coûteusement) acquises. Le deal c’est donc d’arrêter efficacement la lactation (sans reprise, ni mammite) sans trop faire maigrir les chèvres (donc avec une phase courte en sous-nutrition).
De ce point de vue là on peut distinguer les chèvres conduites en désaisonnement à tarir l’été et celles en reproduction saisonnée à tarir l’hiver. En été, les conditions météo et physiologiques n’aident pas au tarissement, il faudra donc être plus restrictif dans les apports énergétiques que lors d’un tarissement hivernal. Du froid et des jours moins longs facilitent en hiver l’arrêt de la production laitière, mais il faut quand même agir sur l’alimentation (en baissant les apports alimentaires). De plus il est aussi souvent bénéfique de passer les chèvres à tarir en monotraite (une traite par jour) 7 à 10 jours avant la date de tarissement. Et pour lutter contre les taux cellulaires, un traitement antibiotique systématique ou sélectif peut éventuellement être mis en place.