Un coût de production annuel, outil indispensable pour assurer la rentabilité !
Plus de 200 éleveurs, accompagnés par Seenovia, ont calculé leur coût de production Bovin Viande cette dernière année, individuellement ou dans le cadre des 13 groupes d’éleveurs.
Le coût de production moyen de l’atelier, toutes races et systèmes confondus, est de 396 € pour 100 kg vif produit. Il se répartit en 8 postes (cf schéma ci-contre).
Avec une moyenne (exercices conjoncture 2022) de 2 950 € de revenu disponible mensuellement par exploitant, on observe des écarts du simple au double dans un même système. Pour illustrer, chez les 63 élevages Naisseurs Engraisseurs de JB, de 1.3 Smic/UMO pour le tiers inférieur de rémunération permise on passe à 3.6 pour le supérieur.
Avec plus de 25 % du coût de production, le principal poste de dépense reste la mécanisation. Les écarts s’expliquent par la stratégie d’investissements et la part du pâturage, des animaux qui influe sur le volume de stock récolté.
L’amélioration du revenu devra s’appuyer sur une productivité du travail cohérente, une valorisation des fourrages produits pour maximiser l’autonomie et limiter les achats de concentrés et un produit valorisé à sa juste valeur.
Votre calcul annuel du coût de production est un outil de pilotage de votre entreprise vous permettant de vous comparer, de prioriser vos axes de travail et mesurer les évolutions.
Kévin GERARD-DUBORD, Consultant Projets & Stratégie
« Avec du recul, après ces 13 années de coûts de production, j’ai beaucoup fait évoluer ma conduite : réduction de l’âge au premier vêlage de 36 à 24 mois, arrêt du maïs sur mes sols majoritairement très séchants, maximisation du pâturage avec des sevrages plus tardifs à 10 mois et du pâturage hivernal partiel, autonomie à 100 % sur l’alimentation des animaux… », détaille l’éleveur. Avec un revenu qui a doublé par vache sur cette période, le troupeau dégage actuellement une rémunération mensuelle disponible de plus de 3 000 €.
« Ce calcul réalisé chaque année avec mon conseiller permet de se poser, de vérifier si mes choix sont cohérents, de prévoir mes investissements…
Je souhaite transmettre mon exploitation dans 3 à 4 ans. Je pourrais ainsi plus facilement montrer la valeur et le potentiel de mon élevage pour un repreneur », conclue Jean-Pierre.