Une mise au pâturage progressive avec une bonne transition alimentaire, un accès permanent à un fourrage sec et un apport en minéral adapté permet une bonne maitrise des tétanies, des entérotoxémies, des diarrhées et de l’amaigrissement excessif des animaux.
Si les conditions climatiques sont très changeantes (humidité, vent, froid,…) on doit être encore plus vigilant. Attention notamment lorsque les animaux pâturent de façon discontinue (quelques jours de pâturage suivi de quelques jours en bâtiment), dans ce cas un très bon entretien du logement doit être assuré
La qualité des chemins, des entrées de parcelles et des abords des points d’abreuvement évite les lésions provoquées par la boue , sur la peau des trayons. L’application d’un produit d’hygiène des trayons à effet cosmétique améliore la qualité de la peau ce qui évite les traites trop agitées ainsi que la prolifération de certains germes de mammite comme le staphylocoque doré.
La maitrise du sol des zones de sur occupation permet également de mieux gérer les troubles locomoteurs.
Pour finir quelques mots sur les insectes et les acariens. Les mouches véhiculent des germes de mammites et de lésions oculaires. Si besoin une maitrise médicale s’impose. Les tiques (appelés Louvettes dans certaines zones) guettent les bovins surtout dans les zones de grandes herbes sèches ou avec de nombreux buissons ou ronciers. En plus de spolier du sang aux animaux, elles peuvent transmettre des maladies, plutôt graves. Les animaux récemment achetés ainsi que les primipares sont les animaux les plus réceptifs à ces maladies comme la Piroplasmose (appelée aussi pissement de sang), l’Erhlichiose (maladie des gros boulets), la maladie de Lyme ou encore la fièvre Q. Une surveillance minimum une fois par jour s’impose, l’issue de ces maladies pouvant être fatale en cas de retard à la détection (léthargie, hyperthermie, anomalies spécifiques….). Soyez également très vigilant si de nouvelles parcelles sont exploitées par le troupeau.
Quelques élevages sont parfois confrontés au printemps à des cas de purpura hémorragique. Cette maladie est mal connue on peut cependant affirmer que les bonnes pratiques zootechniques peuvent limiter le nombre de cas.
Les bovins peuvent être atteints par plusieurs pathologies graves au printemps. Les bonnes pratiques zootechniques voire médicales associées à une surveillance régulière des animaux permettent d’éviter la plupart des pertes sanitaires.
Dr Herve BAUDET
Vétérinaire Conseil