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Nouveaux challenges, essayez les dérobées fourragères !

Actualité12/06/2024Caprins

Les années se suivent mais ne se ressemblent pas, c’est un sacré dicton. Le réchauffement climatique vient mettre son grain de sel, ce qui peut compliquer la gestion des stocks fourragers, soit en qualité ou en quantité.

Ils existent plusieurs types de dérobées :

- Dérobée précoce de début de printemps tels que le ray grass d’Italie (RGI) en pur ou en association.

- Dérobée de printemps, intensifier le rendement de la parcelle et/ou sécuriser l’implantation d’une prairie en légumineuses avec un semis sous-couvert, tels que des mélanges céréales-légumineuses.

- Dérobée fourragère estivale (fourrage de soudure estivale) tels que le sorgho fourrager ou le millet, pour faire face à des périodes estivales sèches.

- Dérobée d’automne (crucifères) tels que le colza fourrager ou le chou fourrager semés à la fin de l’été.

Quel est l’intérêt d’une dérobée fourragère ?

Il faut raisonner le choix de ces cultures dans une stratégie fourragère globale. La culture des dérobées est une pratique complémentaire à une bonne gestion de l’herbe. Quand les prairies et les cultures fourragères ne produisent pas suffisamment, les cultures dérobées peuvent pallier, au moins en partie, le déficit. Les cultures dérobées fourragères diversifient la rotation et l’alimentation des animaux. L’exploitation est agile, selon les espèces utilisées, la dérobée fourragère pourra être pâturée, affouragée en vert, ensilée ou enrubannée. Ces fourrages annuels permettent de constituer des stocks complémentaires d’ajustement ou de disposer de surface à pâturer quand la production fourragère est insuffisante.

Quelles espèces choisir ?

Une trentaine d’espèces sont utilisables. Pour tirer parti des cultures dérobées, il convient de bien choisir celles qui répondent à une situation précise. Il y a sept questions simples à se poser pour faire son choix.

1- Où se situe la parcelle ?

2- Quelle sera l’utilisation de ce fourrage ?

3- Quelle est la période d’exploitation envisagée ?

4- Comment détruire la culture dérobée ?

5- Quelle sera la culture suivante ?

6- Comment associer les plantes ?

7- Répondre à d’autres objectifs

Lors du choix des espèces, d’autres objectifs que le fourrage peuvent être intégrés : améliorer la structure du sol, piéger ou fixer l’azote, restituer de la matière organique au sol et ainsi fixer du carbone, favoriser la faune sauvage, les abeilles, lutter contre l’érosion par l’eau et le vent, lutter contre des adventices ou des ravageurs. Nos conseillers et experts fourrages sont là pour vous accompagner à définir vos besoins.

Zoom sur les dérobées de printemps

On distingue deux grands types de dérobées, celle avec une base de RGI ou celle avec une base de céréales. La réussite des dérobées à base de RGI dépend beaucoup du choix de la variété. Il faut privilégier les variétés diploïdes pour la fauche et les variétés tétraploïdes pour le pâturage ou l’affouragement en vert. De plus, il faut semer plutôt une variété non alternative (pas d’épiaison l’année du semis et beaucoup de feuilles) et une souplesse d’exploitation supérieure à 60 jours. Le RGI peut être associé avec des légumineuses (différents types de trèfles et/ou de la vesce) pour augmenter la valeur alimentaire. Pour les dérobées à base de céréales, il faut favoriser les céréales possédant un rapport feuilles/tiges supérieur comme l’avoine ou bien le seigle forestier non alternatif. Pour maximiser la valeur alimentaire, il faut veiller à apporter seulement 25-30kg/ha pour limiter la concurrence aux légumineuses, la céréale au départ va stimuler la croissance des légumineuses. Les légumineuses à favoriser avec une céréale sont le trèfle incarnat (floraison précoce), le trèfle squarosom, le trèfle de micheli (difficulté de séchage), le vesce velue (sensible au gel) et la vesce commune. Ce type de mélange va apporter une valeur alimentaire très intéressante pour l’alimentation des chèvres en optimisant le stade de fauche. La culture est peu gourmande en intrant et compatible avec les TCS. Pour finir, elle va restituer 25 à 30 unités d’azote pour la culture suivante.

Virginie Tardif, Conseillère caprine

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